L'expérience de Charles en Chine...

02 janvier 2020

Jeux Mondiaux Militaires / Wuhan, Chine (CISM)

 

Me voilà enfin arrivé à bon port après plusieurs heures de voyage (dans les airs comme sur terre). La Chine ! Cet immense pays aussi fascinant qu’intrigant.

Quelle hâte j’avais de pouvoir goûter à la nourriture chinoise... après les repas servis dans l’avion, qui n’étaient de loin pas mauvais, je me réjouissais de manger des rouleaux de printemps, nouilles ou tout autre plat typique de l’Empire du Milieu !

En arrivant à l’entrée du village des athlètes, où nous allions passer deux semaines entières, tout me semblait énorme : les immeubles, les routes et même les décorations qui ornaient la ville. Cette dernière qui, d’ailleurs, compte 11 millions d’habitants ! Revenons au village… Il pouvait accueillir environ 10'000 athlètes sans inclure les physios, les médecins et les officiels. Les logements étaient des appartements de 4 à 8 personnes et, le tout, empilé dans plusieurs immeubles comptant jusqu’à 30 étages. Au bas des bâtiments, plusieurs jardins étaient dissimulés entre les chemins de pierre et les étangs. Une belle atmosphère y régnait. Comme on dit « Tous les chemins mènent à Rome. » sauf que là, ils menaient tous à la cantine. Elle était immense, on pouvait s’y tenir à 5'000 personnes en même temps. Elle proposait de la nourriture diverse pour tous les goûts et toutes les religions.

Avant que vienne l’heure de visiter le stade de compétition ou la ville, nous avions rendez-vous pour assister à la cérémonie d’ouverture. Tout comme le reste, elle était grande et impressionnante à voir. Le spectacle a duré presque 2h30 et contenait des scènes incroyables avec plus de 500 personnes, soldats ou casques bleus qui se remuaient au milieu du stade (futures installations pour le volley et le football). Pour couronner cette soirée, la flamme fut allumée après le mythique relais. Une flamme haute d’au moins 15 mètres !

Vint ensuite le temps de concourir dans un stade tout neuf. Ah ! le fameux syndrome de la nouveauté, la grandeur et l’extraordinaire... les Chinois sont très forts pour ça. Un stade qui pouvait accueillir jusqu’à 30'000 personnes mais rempli qu’à 5'000 tout au plus. J’ai eu la chance de pouvoir courir le 400 et le 4x400 avec des coéquipiers atypiques tels que le fameux sprinter Sylvain Chuard (Lausanne Sport).

Avec une 13e place sur 400m et une 8e sur 4x400m, nous avions rempli les « objectifs » fixés. En découdre sur la piste avec des militaires d’autres pays qui, eux, ont peut-être fait la guerre est une expérience inoubliable.

Après la compétition et les choses sérieuses, nous sommes allés visiter la ville et avons pu manger dans un restaurant typique. Ne vous détrompez pas, les « restos chinois » de Suisse ne sont pas du tout représentatifs car ils ont adapté les plats aux goûts des européens. On s’est fait servir de la soupe ultra piquante, des trippes, du poisson entier et même des pattes de poules ! Mais l’expérience en valait, tout de même, la chandelle car on n’a pas souvent l’occasion d’aller en Chine.

Étant donné que ces jeux ne se déroulent que les années pré-olympiques (tous les 4ans), la prochaine édition sera donc en 2023 mais le lieu n’est pas encore déterminé. À l’inverse de ces jeux, les championnats du monde d’athlétisme militaire, en décembre 2020, auront lieu à Rio de Janeiro au Brésil. Peut-être qu’une délégation suisse ira se préparer pour la saison en salle, au chaud là-bas. Quoiqu’il en soit, place maintenant à la saison indoor et à ma préparation pour 2020 !

Charles Devantay

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